samedi 24 novembre 2012

Changement de crèmerie!



Bonsoir à tous,

Photos des pyramides pour conclure une ère.

Limite de téléchargement atteinte, Kka Caire continue en version et cætera...

http://kkacaireetc.blogspot.com

Des bises

Kka x


mercredi 7 novembre 2012

Retour aux sources

Bonsoir à tous,

La tête pleine de chiffres de déménagement, je décide de prendre le large et de revenir sur ce petit coup de tête balnéaire du mois d'octobre.

Prague est belle mais il y a parfois un gros décalage par rapport à l'esprit africain. J'ai besoin que l'on me dise bonjour tous les deux mètres, de sourires, de chaleur. Du coup, direction Dar-es-Salaam pour une semaine des plus relaxantes et dépaysantes.

En premier cadeau, petit survol du Kenya au coucher du soleil. Je pouvais voir toutes les routes de la vallée du Rift parcourues si souvent et partagées avec vous. Nakuru, Navaisha, l'escarpement, Narok.
Alors Gaël, elle te paraît toujours aussi petite la montagne qu'on a grimpé en avril?
Bizarrement je fus accueillie à l'aéroport par un prof de français kényan qui a vécu à Saint-Malo pendant des années... Mon hôte est en vacances sur la magnifique île de Mafia, trop occupée à nager avec un requin baleine et faire sa première plongée avec une tortue... Par contre Sai m'avait organisée un tour en vélo le lendemain matin à 8h30! Ça peut paraitre rude mais qu'est-ce que c'était bien.

Rencontre avec January (ça ne s'invente pas!) qui m'explique que l'on va se balader dans le vrai Dar, loin du monde de la finance du centre et des banlieues riches. Il entrecoupera les interactions diverses avec une mini-histoire de la Tanzanie, la cohabitation plutôt positive des 130 tribus dans ce quartier de migrants des campagnes, le système politique corrompu, etc.

Premier arrêt: le marché fantôme. Construit par le gouvernement alors que personne n'en voulait, les vendeurs le boudent! Il faut dire que l'emplacement coûte deux fois plus cher ici que tous les autres marchés de la ville...
Pas conventionnel...
Pilage de manioc
Deuxième arrêt: une fabrique à café des serveurs mobiles qui se "baladent" toute la journée dans la ville. Un mec transpire à moudre le café pour la journée, un autre fait des petits trucs à la cacahuète et au miel, un autre nous serre une tasse chacun. Vous connaissez mon animosité envers cette boisson chaude et amère? Disparue! Je suis converti au café à la turque et éthiopien!
Démonstration du portage stratégique
Coiffeur à la lame de rasoir, je n'ai pas pris rendez-vous pour mes pointes...

Troisième arrêt: Mami Miriam, la "faiseuse" de chapatis tout frais avec un thé massala bien épicé, parfait remède à quelques verres et un dîner dans l'avion la veille. Les gamins passent, les habitués sont là, dans cet ancien contenaire recyclé. Il ne me manque que le Swahili...
C'est la bouteille d'huile qui est en suspend...

Quatrième arrêt: la "plasticvière" à faire hurler des horreurs sur les erreurs écologiques que le "progrès" amène avec lui. Jean, si "le plastique va tuer le Kenya", la Tanzanie y passera le lendemain. Une ONG paie pour qu'elle soit creuser et nettoyer, avec une efficacité relative d'où les digues de sacs, bouteilles et fond de rivière qui sépare les habitants du bidonville de l'eau.
Le jardin de l'homéopathe du bidonville

Les Musulmans étaient là avant les Chrétiens!
Deux tubes néons + du scotch = une antenne télé
Ciné où la traduction est faite live à côté de l'écran
Cinquième arrêt: Le vrai marché! Des fruits et des légumes en pagaille, avec les saveurs uniques des épices de la cuisine swahili et sans la viande et le poisson frais - ce qui par 35 dégrés n'est peut-être une mauvaise chose... Mamimo, ce que j'ai pensé à toi!! J'ai dévoilé tous tes secrets de mets camerounais à chaque étal!!
Le mec n'en démordait pas, il voulait une photo avec moi... J'ai cédé...
Une nouvelle jupe dans la poche...
Éventail et chapeau traditionnel
Bon, vous pensez bien, j'ai écourté car j'ai finalement rendu les pétales après 6 heures de déambulation des plus lentes. Je suis néanmoins pressée de prendre une douche froide et de faire la sieste!!! Sai rentre de Mafia et les discussions n'en finissent plus, verres de Pimm's à la main. Les soirées seront systématiquement passées à rattraper le temps perdu avec une pote de cœur, comme tu dirais ma Quit. Seul le décor changera, entre omelette-chips-cidre au troquet du coin, restaurant éthiopien au nouveau plat trop bon (Sai, do you remember how that awesome new dish at the Ethiopian was called?), soirée tapas à l'appart, calamars fris chez Theron, le copain de Sai dans une immense maison chez les riches...

Visite de l'école Aga Khan le lendemain matin pour débuter ma déambulation de l'autre Dar pendant 3 jours alors que Sai bosse. L'école où les 10 premières minutes d'un cour sont passées à regrouper le bon nombre de chaises et où les erreurs de gestion feraient renoncé la plupart des profs.
Retour de chez le tailleur par la touristique...
Petit tour au musée, vieillot mais avec quelques perles.
Je vous présente vos ancêtres!
Plein de photos et gravures touchantes sur la traite des noirs
Vélo en bois encore utilisé dans quelques villages tanzaniens
Grâce à un miracle du calendrier musulman pas calculé lors de l'achat du billet, un magnifique pont de trois jours se dessine pour le pays tout entier en ce jeudi après-midi. Que faire? Parées pour trois heures de bateau au milieu d'une foule qui retourne au "pays" pour célébrer l'Eid, nous quittons le port de Dar pour Stonetown pour faire de même. Moi je dis oui aux potes de tous horizons religieux et culturels vivant aux quatre coins du monde!
Pas de panique maman, ce n'était pas notre bateau mais le bac comme à Mombasa!
Le marché au poisson

Nous arriverons de nuit que pour mieux nous réveiller avec cela en face de la chambre...
Calme plat en ce matin d'Eid
Alors forcément, dans ces conditions, toutes tes grandes idées de faire le tour de la forêt, de la plantation d'épices, de la vieille ville sont soudainement balayées. Eau à 27 degrés, marée haute de 10h à 17h, brise continue du sud, il fait trop bon à rester à profiter de ce que le bord de mer sait seul offrir: cueillette de coquillages lors de longues balades solitaires, eau de coco et poisson massala, lecture, siestes, bains interminables, plongée. Le tour est joué sans avoir à prendre un taxi! 
Bruit des vagues en stéréo!
Au menu des boissons, nous vous proposons des Bears (ours pour les non anglophones!)
Le lendemain, l'activité reprend et les femmes ramassent des fibres de palmiers qui ont macérées dans la mer.

Pour nous, une autre sorte d'action avec deux vagabondages à plus de 15 mètres. Je n'en pouvais plus de sourire tellement c'était beau. Pas d'images sous-marines malheureusement mais la couleur de l'eau doit vous donner une idée des murs de corail empoissonnés que nous avons dévoré du regard.
Stonetown
Et Dar!
Dimanche, retour donc, contre notre gré, vers Dar, et pour moi vers l'Europe... où m'attendant un choc climatique!

Voilà, ça fait une semaine et demie que je suis rentrée et cela me parait une éternité. Ce fut vraiment des vacances de la balle, au trop plein d'amitié, de nature, d'ouverture d'esprit. J'en suis revenue complètement boostée d'ondes positives.

J'étais néanmoins contente de rentrer chez moi à Prague, c'est un bon sentiment. J'en ai bien profité la semaine dernière avec Requiem de Mozart et retransmission d'une pièce de Shakespeare jouée en live à Londres (j'ai eu un gros moment Godard, ne me demandez pas trop de détails...) plus ma première cuite à Prague avec des collègues. Ces nanas, je ne vais pas les voir tous les week-ends, elles sont bien trop dangereuses!! Dimanche fut une journée passée au ralenti, comme vous pouvez vous l'imaginer, et seul un bain-bougie au son d'Ali Farka Touré eut le dessus sur ma gueule de bois à 19h!

Je continue à découvrir la capitale tchèque en douceur, me baladant à la sortie de l'école sans mon appareil photo... Promis, je me rattrape après les retrouvailles familiales ce week-end à Paris.

Je vous embrasse.

Kka xx