mercredi 23 février 2011

Vers le Nord...

Bonjour à tous,
Après des promesses non tenues sur quinze jours, je profite d'un chaud et beau samedi après-midi pour finalement vous raconter nos aventures kényanes, en attendant que la piscine soit chaude et le soleil moins aggressif.
Nous vivons ici des chaleurs très inhabituelles, nous menant à ne pas avoir d'eau hier tellement le puits était bas. Quelques orages ont fait reverdir la pelouse pour une semaine mais nous sommes maintenant de retour à la paille en guise de cour de récré.
Cela fait très bizarre de se retrouver ici aujourd'hui, Stan Getz en musique de fond, après deux week-ends d'aventures dans des endroits absolument magnifiques. Non pas que le campus ne soit pas beau...
Allez zou, je vous embarque sur la route du nord, à 60 km/h maximum, ce qui vous laisse le temps de bien apprécié le paysage entre deux nids de poule ou dos d'âne. A vos marques, prêts, ...

Pause pipi-clope au dessus de la vallée du Rift.
Elle m'émerveille à chaque fois.


Premier arrêt obligatoire en route pour mettre nos pieds
sur l'Equateur. Ça n'arrive quand même pas tous les jours
d'être au milieu du monde. Expérience de l'eau (voir vidéo
ci-dessus) et photos souvenir comme il se doit!


Après 5 heures de périple et une termitière géante,
nous apercevons au loin notre première vraie
découverte: Lac Bogoria...

... et ses milliers de flamands roses.


Vallée encaissée en plein midi et lac avec sources
d'eau chaude = une bonne suée au dessus du
pique-nique. Le spectacle est cependant trop beau
pour se plaindre.


Mise à part une paire de pantalon peut flateuse, Jean a
ici réussi à capturer la magie du lieu. Se tenir ainsi debout
dans les vapeurs du geyser m'a rempli de paix.


Après une autre heure de route au milieu de la campagne sèche de la région et une traversée en bateau des plus rafraîchissantes, nous nous posons individuellement dans notre tente et chaise safari du soir. Welcome to Lake Baringo!

On m'avait promis des oiseaux; je ne les aurais cependant
pas imaginés si peu craintifs...

Bain relaxant alors que les cieux s'encombrent de tempête
et d'arc-en-ciel. La quête de paradis n'a plus de sens quand
tu sais que de tels endroits existent sur cette planète.

Coucher de soleil plein de suspense.
Le nuage aura raison de la montagne.

La vengeance est un plat qui se mange froid...
Douze heures plus tard exactement ici.

Quant aux oiseaux, ils continuent leur ballet.

Nous quittons Baringo tôt le matin, laissant notre île
paradisiaque aux eaux et montagnes.

Mangouste ou le rêve de Euan

A moins de 2000 mètres d'altitude, sous un soleil de
plomb, la nature vit au ralenti.

Nous remontons la face est de l'escarpement Mau,
énorme plateau à 2500m d'altitude.

Vous ne pouvez vous imaginer les blagues que la traversée
de cette bourgade a provoqué...

Avec l'altitude, le retour du vert

La traversée du plateau et la redescente vers Kakamega (cela ne s'invente pas) furent longues mais les paysages variés nous ont gardé éveillés. Nous plongeons dans la dense forêt sur 10 km avant d'atterir dans un nouveau bout d'éden et certainement manger la meilleure tarte aux légumes frais de toute l'Afrique. Nous prenons nos aises avant de rentrer dans l'antre verte accompagné de notre guide Job pour deux heures de balade.

Un colobe guéréza nous accueille dans la
forêt primaire de Kakamega, dernier bout de
l'écosystème du bassin Congo-Guinée au Kénya.

C'est la jungle ici!
Aurélie, Mathias et Nino,
vous y auriez pu tourner votre film.

Touraco géant, d'une beauté ahurissante

Dans le couloir qui sépare en deux parties la forêt, un champ de
thé typique du coin, cause principale de la déforestation
menée par les Britanniques dans les années 1920.

L'oreille d'éléphant (traduction littérale de l'anglais),
plante épiphyte décorant les arbres.

Dans le parc de l'hotêl les cercopithèques ascagne,
ou singe à queue rouge, jouent et mangent.
Les anglais sont nettement plus pragmatiques
dans leur appellation.

Le calme de l'endroit nous assomment et nous passons notre première soirée à bouquiner dans le salon de notre petite maison presque rien qu'à nous. Réveil à 6h30 pour être les témoins du réveil de la forêt.



Au bout de notre traversée matinale, nous grimpons le bout de
colline du coin qui te permet de te rendre compte de
l'étendue et la hauteur des bois équatoriaux.



De la bogue au noyau du croton

Il court, il court, le champignon,
le champignon de Kakaméga...

Le plaisir d'avoir des biologistes avec moi.
Je peux vous promettre qu'ils étaient à fond!

Fruits d'une liane...
Pas plus de précision je le crains.

L'herbe orange dans laquelle errait Jean plus tôt
s'est retrouvé sur le porte-bagage d'un habitant.

Calao casqué, énorme!

Papillon nacre - j'y connais absolument rien en papillons...

Le croton, la suite...

Je suis une grande fan des plantes épiphytes.

Ce n'est pas tous les jours que l'on dort
dans des chambres comme celle-ci.
Borderline kitsch dirait les jeunes.

Nous repartons le lendemain pour une journée de voiture. Je sais à quel point elles peuvent être fatigantes mais j'aime voir le paysage défilé sans fin, mon cerveau est en éveil constant et l'appareil photo reste bien rangé dans sa pochette.


Quelles vacances si vous demandez. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi émerveilée. Gaudi et Miro ont été les derniers je crois.

En bonus cadeau, quatre petites séquences Nicolas Hulot au Kenya...



La semaine qui suivit fut pour moi orientée sur le boulot pendant que Jean et Françoise découvre le Mara. Le point de mire pour ma part: le week-end dans les Aberdares.

Et il arriva bien vite. Après une escapade dans le monde de Village Market pour le marché d'artisanat. Nous nous remettons sur les routes accidentées kényanes en direction de Nyeri. Nous ne faisons qu'un arrêt, parce que "la photo se prend dès que les occasions se présentent, avant qu'elles ne disparaissent", dixit Jean.

Le Mont Kénya et ses neiges éternelles nous sautent aux
yeux pour la première fois.

Le maïs sans l'ensileuse...

On aurait presque dit un rideau déroulé devant
notre table de déjeuner.

Qui peut voir l'homme déguisé en Kikuyu ?
On zappe le pestacle pour un épluchage des journaux...

Il semble que nos entrées dans les parcs soient
souvent réussies. Monsieur éléphant était là. Le chauffeur
a ruiné le moment en faisant ronfler son moteur...

Notre hôtel pour la nuit, Treetops, a commencé par
être une cabane pour 4 au milieu de deux figuiers.
Maintenant il peut accueillir plus de 100 personnes.
Heureusement, nous n'étions que 12!

Les animaux viennent boire au pied de ta chambre...

... ou se prendre un bon bain de boue!

Hylocochères. Papa n'a pas l'air super cool.

Cet oiseau est pour l'instant non idenfié...

Des vraies vacances de riches...
Certes nous n'avons pas vu des milliers de
choses durant notre safari mais les vues
furent de toute beauté.

Plein cadre

Nous rentrons à l'hôtel pour déguster le meilleur repas du séjour, au milieu de la cabane en bois tout en gardant un œil sur les visiteurs de la nuit. Nuit paisible en fait. Le buzzer dans la chambre qui prévient de la présence d'un animal ne retentit qu'une fois pour une hyène. Pas le courage de me lever. Par contre je fus la première dehors pour voir le soleil se lever.




Guib méridional, nouvelle espèce d'antilopes pour moi.

Un petit dej incroyable nous attend à notre retour à Nyeri et nous mangeons en décidant de sauter le déjeuner. Ce ne sera pas le cas! Nous redescendons tranquillement vers Nairobi, nous arrêtant découvrir les spécialités des différentes régions. Ça a tendance à changer toutes les 30 minutes. Mangues, bananes, riz, ananas, tu sais ce qui pousse à la vue des étals de bord de route que ce qu'il y a dans les champs.

Rizière à perte de vue aux alentours de Karaba.
Les ananas appartenaient à Del Monte. Je n'ai pas eu le cœur...


Quand je vous dis que nos entrées sont réussies:
un faucon harrier nous accueille à BGE!

Par contre, on a été surpris quand on a regardé
les fesses de la voiture. On nous a pris pour
des Chrétiens pendant deux jours...

Mes voyageurs sont bien partis - et rentrés! - non sans que Jean ait tapé la petite balle blanche avec mes collègues Byron et John. Nous, les filles, on a suivi avec les enfants (pas les notres, ceux des autres...) pour une balade pré poulet à la sauce cahahuète.

Byron au milieu des singes au trou numéro 4
Seb, tu t'entraînes toujours?

Ce fut vraiment un super moment que ces quinze derniers jours et je suis vraiment ravie que vous soyez venus Jean et Françoise. J'espère que cela vous a autant plu qu'à moi!
Il est 22h15, je n'ai pas mangé, têtue que j'étais de finir avant de faire quoique ce soit d'autres. Demain, je m'enferme à l'école pour me mettre à jour tout en prenant de l'avance avant le 24 mars, date d'arrivée des Eudes-Godards. Je serai donc sur Skype pour les connectés.
Je vous embrasse.
K xx

PS: Merci à Al, Phil, Julie et Marta ainsi que les Vattant-Kiervel pour leurs surprises postales. Tout arrive un jour ou l'autre. Je vous écris bientôt.